(In)justice divine

Récemment j’ai vu un fil marocain exceptionnel « Ali zaoua ». Ce film relate la vie des enfants de la rue à casa et le point fort de ce film c’est que les protagonistes sont justement des enfants de la rue. C’est un film émouvant, drôle et triste à la fois. Les enfants y sont tellement attachants que depuis j’ai un autre regard envers ces enfants que je croise tous les jours…
Au départ, j’ai pensé qu’ils faisaient partie d’un réseau de mendiants ou que c’est les parents qui les envoient pour ramener du fric… Je refusais de croire que ce sont des enfants qui sont livrés à eux mêmes !!
D’après les dernières statistiques (approximatives) il y a 30000 enfants de rue au Maroc dont 7000 à Casablanca, mais d’après les gens ici le nombre est beaucoup plus important.
Ces enfants se retrouvent dans la rue soit suite à un abandon, soit famille nombreuse et conditions précaires, soit la violence parentale… Ils ont de 6 à 18 ans… Filles et garçons… Et ils font face aux dangers de la ville : viol, agression, drogue (inhalation de la colle forte)… Ils se font des abris de fortune…
Et en face tu as une couche sociale très riche, des enfants pourris, de l’argent à en jeter par les fenêtres, des caprices à des milliers d’euros…
Et c’est là où on se pose la question de la justice divine… c’est quoi le tort d’un enfant pour qu’à 6 ans il se retrouve dans la rue entrain de mendier ou de se faire violer ?? Il n’a pas choisi son destin et d’ailleurs il est trop jeune pour faire des choix ou bien pour les assumer ? Et peut on en vouloir à ces futurs ados et futurs jeunes s’ils prennent le mauvais chemin ? Parce que ce mauvais chemin justement des fois c’est le seul qui se présente à eux…