mardi, janvier 16, 2007

La Normalité

Récemment j’ai eu une discussion qui a tourné autour du concept de la normalité.
La norme est un repère qui permet de comparer et d’évaluer. Mais vu la complexité de la société, comment savoir ce qui est « normal » et ce qui est « anormal » ?
La « normalité » est le caractère de ce qui est considéré comme « normal », conforme par rapport à des croyances subjectives de ce qui devrait être et ceci en référence à l’environnement, au vécu de la personne.

Etre classé en tant qu’une personne « normale » ou « anormale » dépend de la tendance de la majorité à laquelle on s’identifie ou on appartient. Si on correspond à la majorité et si on répond à leurs normes, on est normal sinon on est anormal.
Mais, avec les mêmes critères on peut être classé différemment si on s’identifie à une autre majorité.
Si on se met dans la tête ce concept de « normalité », on acceptera mieux nos différences et on se comprendra une fois pour toute que notre norme à nous n’est pas forcément LA norme des autres.

Ça me rappelle l’histoire des sujets d’un roi qui ont bu à une fontaine et qui sont devenu tous fous et il y a que le roi qui n’a pas bu à la fontaine et qui est resté « normal », alors puisque le roi ne correspondait plus à leur vision de la normalité, ils voulaient se retournaient contre lui parce que pour eux le roi est fou. Donc la solution pour le roi était de boire à la fontaine pour correspondre à la normalité selon ses sujets.
Arrêtons donc de juger les autres selon ce qui nous semble correspondre à la norme du groupe et essayons d’être objectifs.

19 commentaires:

Anonyme a dit…

Anormal: ce qui est normal chez les anormaux.
Pas mal comme résumé non?

Anonyme a dit…

merci yasmina pour ce post.
Malheureusement très peu de gens pensent à ces sujets lorsqu'ils émettent des opinions.
Anormal est synonyme de marginal et est considéré comme un défaut alors que pour moi quelqu'un d'anormal est avant tout une personne créative et qui refuse de suivre la tendance ambiante sans y réfléchir avant tout.
bien sur, refuser la nomralité ne doit pas être une position systématique sinon elle devient aussi bête que suivre aveuglément la normalité

Anonyme a dit…

il post hadhaya mouch normal!!!;)

Anonyme a dit…

La notion de normalité est assez rassurante. Elle correspond en outre à un besoin d'appartenance: je suis comme les autres donc je suis normal dans j'appartiens à la communauté des normaux..
En Tunisie, les frontières du "normal" sont de plus en plus larges. On entend de plus en plus dire : "ti normal" ce qui veut dire que les conventions collectives évoluent.
Et pour revenir à cette histoire du roi, je connais un proverbe qui dit : a3mil mahboul t3ich !!!

TUNISIENDOCTOR a dit…

qui é apte à définir les limites de la normalités : les normaux, les anormaux ou la majorité: je donne un exemple ou ce n est pas toujours la majorité qui défini la norme: dans nos pays arabes on é gouverner par une minorité qui nos définissent la norme à suivre et ceux qui dévient de cette norme prédéfinie par cette extréme minrité sont anormaux ou hors normes

Anonyme a dit…

"Normalité" / "Anormalité"






Présentation, Contenu & Objectifs

La norme est souvent un repère qui permet de comparer, d'évaluer et d'agir. Mais le monde écologique et social est hypercomplexe : comment savoir ce qui est "normal" ou "anormal", tant au niveau biologique, que psychologique ou social ?

L'objectif de ce chapitre est, a partir de l'étude de différentes problématiques logiques, biologiques et psychologique (l'état de non connaissance, la diversité, la subjectivité, ...) de rechercher et de proposer des définitions les plus objectives possible des concepts de "normalité" et d' "anormalité".

Résumé introductif

Les principales définitions proposées des concepts de "normalité" et d' "anormalité" seraient :

– Normalité canonique : aspect objectif : Caractère de ce qui est conforme à des lois fondamentales.
Aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme "normal". Conformité par rapport à des croyances subjectives de ce qui devrait être, en référence au vécu particulier de chaque sujet.

– Normalité biologique : aspect objectif : Caractère de ce qui est conforme aux "lois" biologiques.
Aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme "naturel", c'est-à-dire qui est conforme aux croyances du sujet en rapport avec la "nature".

– L'anormalité se définirait par opposition : ce qui n'est pas "normal".

Plan du chapitre

A - Critères et définitions des concepts de "normalité" / "anormalité"
B - Critères et définition du concept de "normalité biologique"
C - Critères et définition du concept de "normalité psychobiologique"
D - Critères et définition du concept de "normalité sociale"
Le plan du chapitre comporte une étude préliminaire de la dénotation lexicale du concept de "normalité", puis des propositions de définitions des notions de "normalité biologique réelle", de "normalité biologique statistique" et de "normalité biologique théorique". Ces définitions pourraient servir de référent dans la réflexion scientifique.

Enfin, dans la dernière partie, est proposé des définitions des notions de "normalité psychobiologique" et de "normalité sociale", qui pourraient servir de référent dans l'action médicale, éducative et sociale.



A - Critères et définitions des concepts de "normalité" / "anormalité"


a - Études préliminaires


a - Dénotation lexicale du substantif "normalité"

Dénotations contemporaines

– Normalité : Caractère de ce qui est normal.

– Normal : Qui est dépourvu de tout caractère exceptionnel; qui est conforme au type le plus fréquent (Þ norme). Qui est conforme à une moyenne considérée comme une norme ; qui se produit selon l'habitude.

– Norme : Type concret ou formule abstraite de ce qui doit être.

Exploration du champ sémantique

– Standard adjectif (mot anglais) : Conforme à une norme de fabrication, à un modèle, à un type ; normalisé.

– Naturel, elle adj. et n. • 1119 jorz naturals « jour astronomique »; lat. naturalis : Qui correspond à l'ordre habituel, est considéré comme un reflet de l'ordre de la nature.

– Moyen, enne adjectif (latin medianus, du milieu) : Qui se situe entre deux extrêmes.

– Ordinaire adjectif (latin ordinarius, placé en rang) : Qui est conforme à l'ordre des choses, à l'usage habituel ; courant.

– Habituel, elle adj. • XIVe; lat. médiév. habitualis. Qui est constant, ou très fréquent.

– Usuel, elle adjectif (bas latin usualis) : Dont on se sert fréquemment ; courant.

– Conforme adjectif (latin conformis) : Qui répond aux exigences d'une règle, d'une norme.

– Correct, e adjectif (latin correctus) : Conforme aux règles, au goût, aux convenances.

– Bon, bonne adjectif (latin bonus) : Conforme à la norme, à la morale ; qui se distingue par ses qualités propres.

Conclusion

Il semblerait, d'après l'étude des définitions des termes appartenant au champ sémantique du concept de "normalité", que la dénotation habituelle de ce concept serait double.

La première définition, "conformité au type le plus fréquent", renvoie plutôt à une notion quantitative et statistique. Ce qui est "normal" est ce qui est dénombré en plus grande quantité.

La seconde définition, "conformité à une norme, à une règle, à ce qui doit être", renvoie plutôt à une notion qualitative. Ce qui est "normal" est ce qui est en adéquation avec un référent d'ordre supérieur.


b - Données psychobiologiques

Le principal facteur psychobiologique directement impliqué dans des problématiques sémantiques est la nature subjective de la psyché humaine.

Prise en compte de la subjectivité humaine

La définition objective de la "normalité" est rendue complexe en raison du caractère intrinsèquement subjectif du psychisme humain.

En raison même de la grande variabilité des contextes culturels et éducatifs, et surtout de la très grande capacité de conditionnement, d'apprentissage et de réaction affective de l'être humain, quasiment tout phénomène, processus ou comportement, en fonction du vécu propre du sujet, peut être subjectivement perçu comme "normal" ou "anormal".

Pour cette raison, la définition objective de la "normalité" devra tenir compte de ce facteur de subjectivité, intrinsèque au psychisme humain, afin d'être un concept opérationalisable et correspondant au Réel.


g - Recensement des problématiques

En référence aux problématiques exposées ci-dessus, les définitions proposées du concept de "normalité" devraient tenir compte des facteurs suivants :

1 - La normalité en tant que référence à un système de règles ou de lois.

2 - La normalité en tant que référence à une norme statistique.

3 - La subjectivité humaine.

Ces trois points sont étudiés plus longuement dans le paragraphe suivant afin de clarifier au mieux les principaux aspects du concept de "normalité".


d - Études des problématiques

La normalité en tant que référence à un système de règles ou de lois.

Ce type de normalité, qualitatif, serait le plus primordial, dans la mesure où il se référerait à des lois fondamentales, qui pourraient être par définition celles de l'Univers, tant physique que biologique.

La normalité en tant que référence à une norme statistique.

Ce type de normalité, quantitatif, serait plus secondaire, dans la mesure où des indications de fréquence semblent avoir, de manière générale, une portée plus limitée.

En effet, il semble qu'une des raisons expliquant la plus grande fréquence d'un phénomène soit le fait qu'il dépende d'une dynamique spécifique, régit par des lois générales.
Il semble que dans la majorité des cas, la fréquence plus grande d'un phénomène ne dépendent pas du hasard, mais de processus organisés à partir de lois d'ordre supérieur.
La "normalité quantitative" serait une conséquence de la "normalité qualitative".

Prise en compte de la subjectivité humaine

La prise en compte de cette problématique serait cruciale, dans la mesure où la subjectivité humaine est quasiment toujours à l'origine de distorsions du Réel.

Par rapport à la notion de "normalité", il semblerait que le sujet perçoive comme "normal" tout phénomène qui est, soit conforme à ses croyances de ce qui devrait être, soit qui est fréquent et habituel par rapport à sa propre expérience.


Dans la majorité des cas, on observe que cette interprétation est erronée et ne correspond à aucune loi physique ou biologique.
Par exemple, l'Homme a longtemps considéré comme normal et naturel, en raison de la fréquence des observations, que la Terre était immobile et que le soleil était en mouvement. Ces déductions résultaient des impressions subjectives sensorielles, visuelles du déplacement diurne du soleil et vestibulaires de l'immobilité de la Terre.

Par opposition, par rapport à la notion d' "anormalité", il semblerait que le sujet perçoive comme "anormal" tout phénomène qui est, soit non conforme à ses croyances de ce qui devrait être, soit inhabituel par rapport à sa propre expérience.

Synthèse

En référence à ces trois points, il est proposé deux définitions du concept de "normalité", qui incluent le facteur de la subjectivité humaine : La "normalité canonique", en référence à des lois fondamentales, et la "normalité statistique", en référence à une norme mathématique.


b – Définitions proposées


a - Cadre directeur

Cadre directeur général

En référence aux problématiques exposées ci-dessus, une définition à visée objective de la "normalité" devrait tenir compte des facteurs suivants :

1 - La référence à un système de règles ou de lois.

2 - La référence à une norme statistique.

Adaptation du cadre directeur en fonction des spécificités des espèces

Cadre directeur spécifique au hominoïdes

En référence aux problématiques exposées ci-dessus, une définition à visée objective de la "normalité" devrait tenir compte, pour les espèces hominoïdes :

3 - De la subjectivité humaine


b - Objectivation : Définition raisonnée

b.1 - Définition sur la forme

Il est proposé les définitions formelles suivantes :

– Les termes normalité/anormalité dénoteront dans la suite de cette étude, autant que faire se peut, l'aspect objectif, intemporel et universel du concept de "normalité/anormalité".
Les substantifs "normalité/anormalité" dénoteront un phénomène objectif.

– Restreint aux primates hominoïdes (Anthropomorphes), les termes nomalité/anomalité dénoteront les aspects subjectifs relatifs au concept de "normalité/anormalité".
Cet aspect subjectif est la résultante normale des processus psychobiologiques de traitement de l'information, qui construisent une représentation essentiellement subjective du monde.
Les substantifs "nomalité/anomalité" dénoteront un phénomène subjectif.

b.2 - Définition sur le fond : définition générale

"Normalité canonique"

Les définitions proposées relative au concept de "normalité canonique" (ou "normalité" tout court) seraient :

– Normalité : aspect objectif : Caractère de ce qui est conforme à des lois fondamentales.

– Nomalité : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme "normal". Conformité par rapport à des croyances subjectives de ce qui devrait être, en référence au vécu particulier de chaque sujet.
Remarque : Le substantif "nomalité" est un néologisme formé à partir du terme "anomal" (voir ci-dessous "anomalité").

– Anormalité : aspect objectif : Caractère de ce qui n'est pas conforme à des lois fondamentales.

– Anomalité : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme "anormal". Écart par rapport à des croyances subjectives de ce qui devrait être, en référence au vécu particulier de chaque sujet.
Remarque : Le substantif "anomalité" est un néologisme formé à partir du terme "anomal ", signifiant "aberrant, hors de l'ordinaire".

"Normalité statistique"

Les définitions proposées relative au concept de "normalité statistique" seraient :

– Normalité statistique : aspect objectif : Caractère de ce qui est conforme au type le plus fréquent.

– Nomalité statistique : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme étant le type le plus fréquent et qui est dépourvu de tout caractère perçu comme "exceptionnel", en référence à des normes liées au vécu de chaque individu.

– Anormalité statistique : aspect objectif : Caractère de ce qui n'est pas conforme au type le plus fréquent. L'anormalité statistique est un écart à la moyenne statistique.

– Anomalité statistique : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme déviant du type le plus fréquent, en référence à des normes liées au vécu de chaque individu.



B - Critères et définition du concept de "normalité biologique"

L'observation des êtres vivants met en évidence une grande diversité des formes et des modes d'existence des organismes biologiques.

Quel serait le critère de la "normalité" des processus biologiques, si tant est qu'une "normalité biologique" existe et qu'il soit possible de la caractériser ?

Remarques

Les réflexions développées dans ce chapitre tiennent compte des définitions des concepts de "normalité canonique" et de "normalité statistique", présentées au chapitre précédent "Normalité et anormalité canonique et statistique".


a – Études préliminaires


a - Données biologiques

Critère intuitif de la "normalité biologique"

D'après les données scientifiques actuelles, il semblerait que les processus du vivant sont régis, du moins pour la grande majorité, par des lois biologiques fondamentales.

Le critère biologique de la "normalité biologique" qui semblerait intuitivement le plus pertinent serait la «conformité aux "lois" biologiques» (lois génétiques, biochimiques, physiologiques, neurophysiologiques, …).


Cette définition de la "normalité biologique" est très proche de la définition "canonique" de la "normalité" : «Caractère de ce qui est conforme à des lois fondamentales».

Malheureusement, ce critère logique et simple de la «conformité aux "lois" biologiques» comme référent de la "normalité biologique" pourrait ne pas être pertinent, car il existe actuellement tout un ensemble de problèmes qui sont des obstacles à la caractérisation et à la définition de ces "lois" biologiques.

Prise en compte de la subjectivité humaine

Par ailleurs, un facteur psychobiologique directement impliqué dans les problématiques sémantiques est la nature subjective de la psyché humaine.

En raison de cette nature intrinsèquement subjective du psychisme, quasiment tout phénomène, processus ou comportement, en fonction du vécu propre du sujet, peut être subjectivement perçu comme biologiquement "normal" ou "anormal" (ou, pour des non biologistes, "naturel" ou "contre nature").

Pour cette raison, la définition objective de la "normalité biologique" devra tenir compte de ce facteur de subjectivité afin d'être un concept opérationalisable et correspondant au Réel.


b - Recensement des problématiques

Les problèmes actuels qui sont un obstacle à la définition de la "normalité biologique" sont :

1 - L'état partiel des connaissances actuelles en biologie.

2 - L'existence probable de "facteurs de diversités" imprédictibles.

3 - La subjectivité humaine.

4 - Le «bricolage de l'évolution».

Ces quatre points sont traités en détail dans les sous-chapitres suivants.


g - Étude des problématiques


g.1 - État partiel des Connaissances

Le manque actuel de connaissances scientifiques ne permet pas de définir un critère simple, logique et précis de ce qui serait "normal" en biologie.

Il est aujourd'hui impossible d'affirmer avec certitude si la "normalité biologique" correspond à la conformité à des "lois" biologiques fondamentales, au phénomène biologique le plus fréquent, ou encore à une autre caractéristique.

"Normalité biologique" "canonique"

La problématique de la "normalité biologique" en tant que «conformité à des lois biologiques fondamentales» pourrait être explicitée de la manière suivante :

– L'existence de "lois" biologiques fondamentales semble être quasi certain.

– Intuitivement et logiquement, la "normalité biologique" correspondrait à la conformité avec ces "lois".

– Néanmoins, en raison du manque actuel de connaissances scientifiques, la caractérisation et la définition précise de ces "lois" est problématique.


En effet, les "lois" de la nature sont en général extrapolées à partir de nombreuses données expérimentales. Plus un phénomène a été l'objet d'expérimentations diverses, plus il est possible d'en induire des règles générales. A contrario, un nombre limité de données expérimentales ne permet que des spéculations relativement hasardeuses.

– Toutes les "lois" biologiques ne sont pas connues, et certaines sont relativement hypothétiques et spéculatives.
Comment alors évaluer la conformité, et donc la "normalité", d'un élément par rapport à des référents inconnus ou vaguement définis ?

"Normalité biologique" "statistique"

La problématique de la "normalité biologique" en tant que «conformité au type le plus fréquent» pourrait être explicitée de la manière suivante :

– On observe qu'il existe souvent des régularités dans les structures et les organismes biologiques.

– On pourrait alors supposer que la dynamique du vivant pourrait être décrite par une approche de type statistique, en quantifiant les différents types et phénomènes observés.

– Ce qui serait "biologiquement normal" serait le type biologique le plus fréquent.

– Néanmoins, le manque actuel de connaissances ne permet pas d'affirmer que ce qui est quantifié est pertinent. En effet :


– Ce qui est quantifié peut n'être qu'un phénomène secondaire ou résultant d'une multiplicité de facteurs qui peuvent varier.
Chez certaines espèces d'amphibiens, la détermination du sexe dépend de la température. Le dénombrement des sexes et le calcul d'un ratio mâle/femelle différera suivant la température. Quel est alors la "normalité biologique statistique" du rapport mâle/femelle chez ces animaux ?
Chez l'espèce humaine, les conditions de vie et d'alimentation influencent la taille. La taille moyenne d'un homme du Moyen-Âge n'est pas celle d'un homme contemporain. Quelle sera la taille moyenne d'un homme du xxxe siècle ? Quelle est alors la "normalité biologique statistique" de la taille humaine ?


– Ou bien seul une fraction des phénomènes est quantifié, et la moyenne n'est alors aucunement représentative.

– Par ailleurs, une moyenne ne donne que peu d'information. Elle ne permet pas de connaître les processus fondamentaux à l'œuvre.


g.2 - Facteurs de diversités imprédictibles

Un autre problème à prendre en compte serait l'existence probable de "facteur de diversités" imprédictibles.

Comment définir une "normalité biologique" si tout peut changer à tout moment et de manière imprévisible ? Tout et n'importe quoi pourrait-il être "biologiquement normal" ?

L'hypothèse d'une "normalité biologique" "canonique", fondée sur des "lois" biologiques, semble incompatible avec l'existence de "facteurs de diversité" imprédictibles. Dans ce cas, les "lois" ne régiraient qu'une partie des phénomènes biologiques et ne permettraient jamais de prévoir la résultante finale.

Par ailleurs, définir une "normalité statistique" n'a aucun sens s'il existe au sein des organismes biologiques des "facteurs de diversités" aléatoires et imprédictibles : un organisme unique serait tout aussi "biologiquement normal" qu'un autre existant en un million d'exemplaires !

Exemple concret : Problématique de la variabilité génétique

L'exemple suivant, emprunté à la biologie du développement, explicite concrètement les problèmes décrits ci-dessus.

Dans l'état actuel des connaissances, les mécanismes génétiques à l'origine de la variabilité des organismes sont la méiose (durant la première anaphase), le crossing over, la recombinaison et l'épissage alternatif.

La méiose semble être un mécanisme "normal", "prévu" afin d'engendrer une variabilité "prédictible". La méiose semble dépendre de "lois" biologiques fondamentales, qui permettraient d'expliciter et de prédire la dynamique de ce phénomène.

Par contre, le crossing over, bien que "fonctionnel", semblerait être un "accident" aléatoire résultant de l'enchevêtrement de la chromatine.
Mais ce phénomène a priori aléatoire ne peut-il être prédit par une "loi" de type statistique ? Dans ce cas, certaines "lois" statistiques seraient partie intégrante des "lois" biologiques fondamentales, et tous les phénomènes biologiques dépendraient des "lois générales" de la nature.
Ou bien, en raison de la multitude de facteurs impliqués (température, constitution biochimique du nucléoplasme, état de la chromatine, concentration de certains facteurs clés, stimuli biochimiques externes, ...), le crossing-over serait imprédictible, même statistiquement, et une part d'aléa irréductible interviendrait constamment dans les phénomènes du vivant. On ne pourrait définir que des "lois" biologiques partielles.

Ainsi, par rapport au phénomène de la variabilité génétique, en raison du manque actuel de connaissances scientifiques et de l'existence de "facteurs de diversité", il est impossible de dire avec certitude si cette variabilité dépend entièrement de "lois" prédictibles de diversité ou si elle est, dans une proportion qui reste à déterminer, en partie aléatoire et accidentelle, voire pathologique. Dans ce dernier cas, la "normalité biologique" ne serait ni "canonique", ni "statistique", et serait peut être impossible à définir.


g.3 - La subjectivité humaine

La prise en compte de cette problématique serait cruciale, dans la mesure où la subjectivité humaine est quasiment toujours à l'origine de distorsions du Réel.

Par rapport à la notion de "normalité biologique", il semblerait que le sujet perçoive comme "biologiquement normal" (ou "naturel") tout phénomène du monde vivant habituel par rapport à ses propres expériences, ou qui est conforme à ses croyances en rapport avec la "nature".
De plus, il semblerait que cette "normalité" soit implicitement considérée, sans aucune vérification, comme étant le reflet d'une réalité "naturelle" et "supérieure".

Par rapport à la notion d' "anormalité biologique", par contraste, il semblerait que le sujet perçoive comme "biologiquement anormal" tout phénomène du monde vivant qui est, soit non conforme à ses croyances en rapport avec la "nature", soit inhabituel par rapport à sa propre expérience.
De surcroît, il semblerait que de nombreux phénomènes perçus comme "biologiquement anormal" soient implicitement considérés, sans aucune vérification, comme "contre nature" ou "pathologique". L'écart à la norme est investi d'une signification supplémentaire : la transgression d'une règle supérieure ou l'état de maladie.


g.4 - Le «bricolage de l'évolution»

Un autre facteur à prendre en compte dans la définition d'une "normalité biologique" serait celui du «bricolage de l'évolution» (J. Monod).

L'évolution des organismes vivants semble être le résultat d'une conjonction aléatoire de nombreux facteurs, plutôt que d'une organisation téléologique rigoureusement logique et cohérente. En conséquence, de nombreux phénomènes biologiques semblent être d'une fonctionnalité approximative.

Il est tout à fait possible de mettre en évidence des processus du vivant, qui paraissent "biologiquement normaux" tout en étant dysfonctionnels.

Même s'il est tout à fait possible de considérer qu'un phénomène "normal" puisse être "dysfonctionnel", il semble cependant plus logiquement cohérent, d'un point de vue heuristique, d'avoir à disposition une référence de la "normalité" qui soit "fonctionnelle".
Le qualificatif de "fonctionnel" fait implicitement référence à la dynamique des processus biologiques, où l'essence même du phénomène du vivant implique un état "fonctionnel", la dysfonction ou l'arrêt des processus signifiant généralement la mort.

Il semblerait donc intéressant que la définition de la "normalité biologique" prennent en compte une des caractéristiques fondamentales du vivant, à savoir l'aspect fonctionnel des processus biologiques.


g.5 - Conclusion

En référence aux arguments développés ci-dessus, est proposé trois définitions du concept de "normalité", qui incluent le facteur de la subjectivité humaine :

– La "normalité biologique réelle", en référence aux processus biologiques existant réellement.
Ce qui est "réellement biologiquement normal" serait ce qui est conforme aux "lois" biologiques, telles qu'elles sont découvertes par la méthode scientifique.

– la "normalité biologique statistique", en référence à une norme mathématique.
Ce qui est "statistiquement biologiquement normal" serait ce qui est le plus fréquent.
La "normalité biologique statistique" serait utilisée par défaut, quand le manque de connaissances ne permettrait pas de savoir quelle serait la "normalité biologique réelle " (il est généralement plus facile de calculer une moyenne d'un phénomène biologique quantifiable que de rechercher l'ensemble des processus qui le sous-tendent).

– la "normalité biologique théorique", en référence à un modèle théorique optimisé et fonctionnel.
Ce qui est "théoriquement biologiquement normal" serait ce qui est conforme à une modélisation théorique des phénomènes biologiques.
La modélisation théorique serait au plus proche de la réalité biologique, mais légèrement modifiée afin de devenir "parfaitement fonctionnelle". Cette modélisation "gommerait" les "défauts" du «bricolage de l'évolution».
Le modèle théorique des phénomènes biologiques servirait de référent. Par exemple, il permettrait de diagnostiquer un état de santé d'un état de maladie (voir chapitre "Santé/Maladie").

Remarques

Ces trois définitions complémentaires sont proposées par défaut, en raison du manque actuel de connaissances. La découverte de nouvelles données permettra éventuellement de ne proposer qu'une seule définition, plus précise et pertinente.


b – Définitions proposées


a - "Normalité biologique réelle"

Il est proposé la définition générale suivante de la "normalité / anormalité biologique", sur le fond :

– Normalité biologique réelle : aspect objectif : Caractère de ce qui est conforme aux lois biologiques.

– Nomalité biologique réelle : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme "naturel", c'est-à-dire qui est conforme aux croyances du sujet en rapport avec la "nature".

– Anormalité biologique réelle : aspect objectif : Caractère de ce qui n'est pas conforme aux lois biologiques.

– Anomalité biologique réelle : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme "non naturel", c'est-à-dire qui n'est pas conforme aux croyances du sujet en rapport avec la "nature".


b - "Normalité biologique statistique"

Dans de nombreux cas, certaines lois biologiques fondamentales ne sont pas connues et la normalité biologique est approchée, par défaut, par une normalité biologique de type statistique.

Il est proposé la définition générale suivante de la "normalité / anormalité biologique statistique", sur le fond :

– Normalité biologique statistique : aspect objectif : Caractère de ce qui est conforme au type biologique le plus fréquent.

– Nomalité biologique statistique : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme étant le type "naturel" le plus fréquent et qui est dépourvu de tout caractère perçu comme "exceptionnel", en référence aux expériences du sujet relatives au vivant.

– Anormalité biologique statistique : aspect objectif : Caractère de ce qui n'est pas conforme au type biologique le plus fréquent. L'anormalité est un écart à la norme statistique.

– Anomalité biologique statistique : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme déviant du type "naturel" le plus fréquent, en référence aux expériences du sujet relatives au vivant.


g - "Normalité biologique théorique"

Il semble que la définition d'un modèle théorique "parfaitement fonctionnel" des phénomènes biologiques pourrait avoir une fonction heuristique.

Il est proposé la définition générale suivante de la "normalité / anormalité biologique théorique", sur le fond :

– Normalité biologique théorique : aspect objectif : Caractère de ce qui est conforme à la modélisation théorique des phénomènes biologiques.

– Anormalité biologique théorique : aspect objectif : Caractère de ce qui n'est pas conforme à la modélisation théorique des phénomènes biologiques.



C – Critères et définition du concept de "normalité psychobiologique"

Remarque introductive

Le qualificatif de "psychobiologique" fait référence à l'activité psychique de la structure neurobiologique de l'Homme.

Diversité psychologique et comportementale

L'observation d'un grand nombre de sujet, en particulier s'ils appartiennent à des groupes culturels différents, fait apparaître une grande diversité psychologique et comportementale.

Une des questions qui peut être posée est de savoir si cette diversité est le reflet d'une "normalité psychobiologique" ou bien d'un état "anormal", voire pathologique.

D'après les connaissances actuelles, il semble que l'expression de la diversité psychologique et comportementale est la résultante de la plasticité des structures cérébrales néocorticales.

Il semble que n'importe quel sujet, en état de "normalité biologique", puisse se développer de manière très différente et singulière, tant dans un aspect affectif, cognitif que comportemental.

On observe que la diversité des comportements et des profils psychologiques n'est que rarement l'expression d'une "anormalité biologique" ou d'une pathologie.

Définition d'une "normalité psychobiologique"

En fonction des éléments présentés ci-dessus, il semble difficile de définir une "normalité psychobiologique" de type statistique, dans la mesure où la diversité est la norme.

Il semble que la notion de "normalité psychobiologique" puisse être définie à partir de deux caractéristiques des processus cérébraux :

– La "normalité biologique" des processus psychiques.

– La "marge de plasticité" des processus neurobiologiques néocorticaux.

La notion de "normalité biologique" des processus psychiques fait référence à la conformité aux "lois" biologiques des processus neuraux les plus complexes.

La notion de "marge de plasticité" fait référence aux nombreuses possibilités d'évolution du néocortex vers des états très différents mais toujours fonctionnels et "biologiquement normaux". Cette notion fait également référence à des limitations de cette diversité : en dehors des "marges de plasticité", les processus deviendraient dysfonctionnels.

Définitions proposées

En tenant compte des arguments développés ci-dessus, les définitions proposées relative au concept de "normalité psychobiologique" seraient :

– Normalité psychobiologique : aspect objectif : État psychologique et comportemental qui est l'expression d'une activité neurobiologique fonctionnelle, "biologiquement normale".

– Nomalité psychobiologique : aspect subjectif : État psychologique et comportemental subjectivement perçu comme étant conforme aux réactions habituelles des individus, en référence aux expériences personnelles du sujet.

– Anormalité psychobiologique : aspect objectif : État psychologique et comportemental qui est l'expression d'une activité neurobiologique dysfonctionnelle, "biologiquement anormale" et généralement pathologique.

– Anomalité psychobiologique : aspect subjectif : État psychologique et comportemental subjectivement perçu comme déviant des réactions habituelles des individus, en référence aux expériences personnelles du sujet.



D – Critères et définition du concept de "normalité sociale"

Diversité culturelle

On estime qu'il existe actuellement environ 3.000 groupes sociaux différents, sans compter les variations existant au sein de ces groupes.

On observe que les valeurs, les croyances, les mœurs, les comportements, les coutumes et les normes sociales peuvent être extrêmement différents.

Malgré toute cette diversité des cultures et des sous-cultures, serait-il possible de définir une "normalité sociale" ?

"Normalité sociale"

D'après les connaissances actuelles, il semblerait qu'il n'existe pas de "lois" de type sociologique qui pourraient expliciter les raisons et la dynamique de chaque type de diversité sociétale.

Il semblerait que le seul type de normalité sociale qui puisse être défini serait une normalité de type statistique, de portée limitée, spécifique à chaque groupe social.

Définitions proposées

Les définitions proposées relative au concept de "normalité sociale" seraient :

– Normalité sociale : aspect objectif : Caractère de ce qui est conforme aux normes sociales dominantes d'un groupe culturel donné.
Ces normes correspondraient à des moyennes de valeurs mesurés par des éthogrammes pour chaque type de comportement et de croyance dans chaque type de culture ou de sous-culture.

– Nomalité sociale : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme étant conforme aux normes sociales dominantes, en référence à des normes liées au vécu de chaque individu.

– Anormalité sociale : aspect objectif : Caractère de ce qui n'est pas conforme aux normes sociales dominantes d'un groupe culturel donné.

– Anomalité sociale : aspect subjectif : Caractère de ce qui est subjectivement perçu comme déviant des normes sociales dominantes, en référence à des normes liées au vécu de chaque individu.

Remarques

L' "anormalité sociale" semble être rarement la conséquence d'une "anormalité psychobiologique" ou d'une pathologie.

enfin, j'espère avoir bien répondu
looool

Anonyme a dit…

@Farfar: Ya Farfar tu n'est pas normal car:
1. Tu écris un journal dans un blog.
2. A part la dernière pghrase qui est la tienne, pour le reste tu dois citer ta référence à savoir (matta ennaas): http://psychobiologie.ouvaton.org/articles/txt-06.20-01-normalite.anormalite.htm

Anonyme a dit…

@yasmina: Hitler disait: " La masse a toujours raison, parce qu'il n' ya pas plus con que la masse".....il était pas aussi con que ca lui, fou mais pas con.
@ farfar: lol, tu me rapelles mes années de fac, sacrés CTRL C/CTRL V.

Brunette a dit…

Moi, je suis que je suis pas com' les autres.. c'est une conviction à l'intérieur de moi.
J'ai besoin d'aucun classement, du moment où on croit en le faite que chacun est unique. Et puis est-ce que être classé dans une catégorie ou une autre c'est être acceptée? BOOFF!!
Sinon, Yasmine, plus on est fou plus on s'amuse non?

Anonyme a dit…

Pourquoi sommes-nous obligé de faire ce classement Normal/Anormal.

Le monde devrait aussi bien contenir des normaux et des anormaux.

C'est la loi de la nature de créer des choses qui se développent anormalement.

Sinon alachkoun béch netbouldou, aléchkoun béch nadh'hkou, m3a chkoun béh t3arkgou we NetGatlou.
Mahou annass ennormal

Anonyme a dit…

"le normal" évolue com tout, donc ce ki a été normal hier ne l'est plus aujourd'hui et vice versa!

@farfar: matwil bèlik et le commentaire illi ktibtou, vive le copier/ coller :D

Roumi a dit…

Pas comme les autres mais satisfait d'être moi... :))

Anonyme a dit…

j ai justement consacré tout mon blog sur cette notion de Normalité-anormalité chez nous ...

soyez les bienvenus a Normalland :

http://ounormal.blogspot.com/

Anonyme a dit…

J'aimerai juste que tu excuse mon etroitesse d'esprit mais...c'est quoi ce post?

bon... ça comme commence par
"La norme est un repère qui permet de comparer et d’évaluer. Mais vu la complexité de la société, comment savoir ce qui est « normal » et ce qui est « anormal » ?"

et ça se termine par un explosif "Arrêtons donc de juger les autres selon ce qui nous semble correspondre à la norme du groupe et essayons d’être objectifs."

Merci pour le conseil...t'en a d'autres?

PS: y'a rien d'erotique prévu pour ces jours-ci? Previens moi STP

Anonyme a dit…

Très joli post, yasmina... la normalité et l'anormalité.. Chacun devrait méditer un peu plus sur la question. Tu nous touche par ton post et j'espère que tu continueras sur ta lancée à nous toucher pas seulement par tes posts érotiques qui sont aussi pas mals... D'où t'es venue cette inspiration pour écrire ce post? la réponse à cette question sera peut être intéressante!

YASMINA a dit…

@ l'anonyme: l'inspiration vient d'une expérience trés intéressante et trés enrichissante, je la raconterai peut être un jour...

Anonyme a dit…

essayons d'être objecif .. mais pr être objectif il faut être soumis à un certain loi d'objectivité , non ???
Aine je juge les autres par la normalité .. ma normalité à moi .. et ma normalité à moi comprends plusieurs loi de psychique de l'exeperience de l'intelligence lol ..je la trouve assez objective ..
mais ce ki est important c ke je ne juge pas les autres selon le critère du bien et du mal ..ns sommes pas des bons ni des mauvais non plus ... mais seulement normal ou pas normal ...

Anonyme a dit…

un autre truc :D
Tawa g envoyé un sms à un ami fi dubai , g recu aussi un accusé de reception..je trouve tjs ce truc anormal.. car ca me depase mes connaissance scientifike ..chake fois je suis etonnée par l'avance technologike .. ce truc de sms ou de tele si on le montre à kelk'un ki vis ds le moyen age il ne dis pas ke c anormal mais c de la magie voir de la sorcellerie et c normal pr son cas ..

Anonyme a dit…

Proverbe chinois : Seuls les poissons morts vont dans le sens du courant.